jeudi 11 décembre 2008

Vacances

La dernière fois que je vous ai parlé de vacances, nous rentrions de Chine en été 2007...

Cette fois-ci, nous avons pris juste une semaine au soleil, histoire de nous reposer un tout petit peu avant Noël. Nous sommes donc allés en Égypte, où il faisait été pour nous, même si les Égyptiens ont froid l'hiver à 26°C...




Le programme? Plage et détente,





















puis deux jours à Louxor













et re-plage et détente.













Pour voir plus de photos, vous pouvez toujours visiter mes albums photos!

lundi 24 novembre 2008

Entre deux

Nous sommes une famille de frontaliers, voici une forme on ne peut plus officielle d'entre deux!

Comment cela se manifeste-t-il? Nous vivons en France, Guillaume travaille à Genève. Il traverse tous les jours la frontière, qui est une ligne imaginaire sur une route de campagne entre Collonges-sous-Salève et la Croix de Rozon...
Techniquement, c’est Guillaume qui est frontalier, moi je ne suis que compagne de frontalier, et plus Française que lui (la preuve, j’aiiiiiiiiime râler)… Et Guillaume devient plus Suisse que moi (lui savait quelles votations avaient été annulées 13 jours avant la date prévue à Genève, moi non.)
Pour ma part, j’écoute tour à tour la RSR (toujours la première, bien sûr) et France Inter, mais malheureusement nous n’avons plus la télévision suisse (mis à part les émissions que l’on peut visionner par internet), j’ai toujours des francs suisses et des euros dans mon porte-monnaie, j’ai des cartes bancaires dans les deux pays et les deux monnaies, je fais mes courses en France (plus) ou en Suisse (moins), selon ce que j’ai à faire ou à acheter, et alors la meilleure pour les fans de la MIGROS (amis Français n’habitant pas le 74, je vous expliquerai un jour…), il y en a une à Étrembières (avec, ô grand luxe, des produits Migros , Cora et des produits de marque) et qui plus est, les points cumulus et autres bons d’achats sont valables dans les deux pays et recalculés directement par la caisse enregistreuse… Nous continuons à aller chez le pédiatre à Carouge (c'est plus près qu'Annemasse et en plus c'est très difficile de trouver un pédiatre dans le département, les listes d'attente sont longues), notre (future) assurance maladie (privée française) couvre les frais de la LAMAL en Suisse et ceux de la sécu et d'une assurance privée en France. Je dis tout naturellement soixante-dix en France et septante en Suisse...

En hongrois, il existe deux manières de dire « à la maison », « itthon » (utilisé quand le locuteur y est, littéralement « ici à la maison ») et « otthon » (utilisé quand le locuteur n’y est pas et vous l’aurez deviné, littéralement, « là bas à la maison »). J’aime beaucoup cette expression, parce qu’elle résume bien la situation de l’émigré, qui est à la maison et dans son pays de vie et dans son pays d’origine. C'est ce que je commence à ressentir par rapport à la France et à la Suisse.

Et la Hongrie dans tout cela? J'y viens.

Bizarrement, je ne sens rassurée de vivre en France, qui me semble plus facile à gérer que la Suisse au niveau identitaire. Je m’explique : pour la petite Hongroise que je suis, avec une forte conscience historique et culturelle de son pays, la France est, à un certain niveau, plus facile à comprendre parce qu’elle a son côté "grande nation".

Pour moi, l’identification à la Suisse a toujours été difficile parce que la Suisse n’est pas un simple pays, avec un système centralisé, mais une confédération de 23(26) pays différents si vous voulez… Genevoise sur papier, ayant grandit à Berne, principalement au sein de la communauté hongroise mais aussi dans un univers scolaire très international (qui plus est francophone dans une ville alémanique) quelle était ma place dans le pays ? C’est une question que je n’ai cessé de me poser, pour y répondre par la place prise dans ma famille spirituelle, la paroisse réformée française de Berne

Mais les multiples facettes de la Suisse, c’est aussi ce qui fait que je l’aime (si, si, je l’aime, ma Suisse, on s’y attache vous savez…)

Reste que la France, je l’ai toujours écoutée, vue, lue. Sa littérature, ses chansons, ses films, sa politique. Je connais mieux les paroles de l’hymne national français que celles du cantique suisse. Mais celui que je connais le mieux et qui me fait vibrer, c'est l'hymne national hongrois.

Je reste très attachée à mes origines, mais d'une manière plus sereine et moins nostalgique. La Hongrie, je la vis à ma manière, dans mes contacts avec ma famille et mes amis hongrois. Et je la transmets à Nathanaël. Le petit bout d'homme entend le français et le hongrois à la maison, il aime les comptines et chansons pour enfants hongroises ainsi que son seul disque de Henri Dès (qui, petite note pour mes amis français, est Suisse!), lit des livres en hongrois et en français. Il rencontrera pour la deuxième fois ces cousins hongrois ce Noël et je m'en réjouis. L'élever en France, c'est l'élever dans la culture d'au moins un de ses parents tout en lui permettant aussi de vivre l'autre, ne serait-ce qu'à la maison et dans les rencontres avec sa grand-mère, ses cousins, ses tantes et oncles. La Suisse, il la vivra aussi toujours, une partie de sa famille y vit!

J'espère pouvoir transmettre toute la richesse des identités multiples à mon fils dans la sérénité que je commence à ressentir. Quant à savoir comment lui vivra l'entre deux, il vous en parlera peut-être dans quelques années...

mercredi 5 novembre 2008

Mi Blanca




Cuando te veo, yo sonrío. Cuando me das un beso, yo me río.
















Te quiero mucho!

L'actualité du jour

Les États-Unis n'étaient pas prêts à élire une femme à la présidence du pays, mais ils étaient prêts à élire un noir américain en la personne de Barack Obama. L'espoir d'un changement a porté ses fruits et ce n'est que le début, car c'est bien leur espoir que les électeurs mettent en Obama. Sur le blog officiel du nouveau président, on peut lire: Thank you. Change can happen.

Quant à savoir si cela changera fondamentalement quelque chose dans les rapports des États-Unis avec les pays de l'ancien continent.... Je me permets de rester dubitative.

J'aimerais profiter pour rappeler un autre grand moment, de politique suisse cette fois-ci (oui, oui, je sais, je vis en France, mais la Suisse n'est pas bien loin...): l'élection de Ricardo Lumengo au Conseil National (chambre basse Suisse) l'année passée. C'est le premier politicien d'origine africaine à accéder à une fonction au niveau national en Suisse.

Vous trouvez que je fais de la récupération facile? Moi, je trouve que toutes les occasions sont bonnes pour partager les signes d'espoir...

Bravo en tout cas au nouveau président des États-Unis, et bravo à ceux qui l'ont élu!

mardi 28 octobre 2008

Ces derniers mois


En août, je suis parti à la découverte de la région. On voyage bien sur le dos de papa!


















En septembre, j'ai beaucoup volé. J'aime quand ça va vite!
















En octobre, j'ai décidé de changer de perspective...

jeudi 16 octobre 2008

Tada!

A vous qui me lisez et qui laissez ou ne laissez pas de commentaires, voici un message de victoire: visiblement, notre connexion internet marche enfin! Mais je laisse à Monsieur le soin de tout installer comme in le faut...
Bref, vous aurez bientôt de mes nouvelles, mes réflexions sur la vie de frontalière (enfin, techniquement, moi, je ne le suis pas...) et des photos en prime!
A bientôt donc.

mardi 29 juillet 2008

Fatiguée?

Ce matin, je vais à la poste pour faire notre changement d'adresse. Je remplis le formulaire et me rends compte que je n'ai pas assez d'argent sur moi. Pas grave, je vais en retirer juste à côté, me dis-je. Et je sors de la poste, passe devant le distributeur sur le chemin de la Migros. Arrivée là-bas, je me souviens que je voulais retirer de l'argent... Bah, je le ferai sur le chemin du retour! Une fois mes courses faites, je sors du magasin et rentre à la maison. Où je me rends compte que le formulaire de la poste est toujours dans mon sac, et que bien sûr je n'ai pas retiré l'argent au distributeur.

mercredi 2 juillet 2008

Je grandis


Aujourd'hui j'ai six mois et c'est moi qui écris! (La preuve que je grandis...)

L'autre jour, maman m'a expliqué que le chapeau était obligatoire pour protéger ma tête du soleil. Mouais.













Moi je préfère le manger, mon chapeau! Maman avait l'air d'hésiter entre "Bravo, tu sais enlever ton chapeau tout seul!" et "Non trésor, le chapeau, c'est pour la tête."




Du coup, ce matin, quand on est sortis, maman m'a laissé la casquette pour jouer et m'a mis le chapeau:


Je me demande qui de nous deux a gagné...

mardi 1 juillet 2008

Fait divers

Mercredi matin, 9h20 dans le tram me menant à la gare: une femme d'âge moyen ne cède pas sa place à une autre femme d'âge moyen. Cette dernière marmonne dans sa barbe. Cela pourrait s'arrêter là, mais non. Sans que personne n'ait compris ce qui se passait, le ton monte, l'agressivité est palpable. D'abord, des "c'est pas possible", puis c'est à coups de"ta gueule connasse", "je paye mes impôts, moi" et "sale étrangère" que les deux passagères se frappent. Verbalement. Le conducteur sort de sa cabine, leur demande de descendre du véhicule, mais abandonne face aux nouvelles injures. Les femmes se taisent un instant, puis recommencent. Et en viennent presque aux mains. Finalement, l'une d'elle descend, arrivée à destination.

Je me pose plusieurs questions: faut-il intervenir après l'échec du conducteur? Ou dois-je éloigner la poussette pour éviter un accident? Pourquoi, à Genève, une femme d'origine arabe traite-t-elle une femme d'origine portugaise de sale étrangère? Est-ce la chaleur qui les rend agressives?

Je choisis de me taire et de garder la main sur la poussette.

Insolite




Vu dans la vitrine d'une boucherie de Berne mercredi passé...

Envie d'un petit bouquet de lard ou de saucisson?

lundi 9 juin 2008

Petits gestes

Voici une des raisons pour laquelle j'ai l'impression de passer mon temps à faire la lessive: les couches lavables du petit loup. J'ai commencé par les bons vieux langes de notre enfance, en attendant de me décider... Difficile de choisir les couches: taille unique 3kg à 15kg? ou 3-9kg puis 9-15kg? avec ou sans culotte imperméable incorporée? etc.
Mon choix est tombé sur les Popolini ultrafit taille unique en coton bio, couche à laquelle il faut ajouter une culotte imperméable. Il y en a des marrantes, avec voitures, animaux ou famille dans sa maison.




Et ça donne ça:



Bon, ça veut donc dire que je fais une lessive tous les deux jours, ce qui par ces temps humides n'est pas marrant, le linge ne séchant que très difficilement dans notre appartement humide lui-même. Mais passons aux points positifs: bébé n'a pas les fesses rouges, nous ne jetons pas six couches par jour et accessoirement, nous faisons des économies. Et franchement, je trouve les couches très bien, absorbantes, faciles d'utilisation, écolo, ...




Pour la lessive, nous avons trouvé un truc génial appelé biowashball. Qu'est-ce que c'est?



C'est ça! Une boule contenant des billes de céramique qui en émettant des ions négatifs permettent de laver le linge sans utiliser de détergent. Pour plus de détails, allez voir
http://www.biowashball.ch/fonctionnement.html
Là aussi, il y a de bonnes raisons de l'utiliser: plus de détergent (ou très peu si le linge est vraiment sale), lessives à 50 degrés maximum (donc plus petite consommation d'énergie), plus de risques d'allergie (surtout pour bébé), et accessoirement aussi, des économies, la boule ayant une durée de vie de trois ans au rythme d'une lessive par jour. Après un mois d'utilisation, j'en suis convaincue! J'avoue que je ne l'utilise pas pour les couches, que je lave à plus de 50 degrés... Mais là aussi, j'ai (enfin) trouvé mon bonheur: après des mois de recherche dans toute la ville, ma pharmacie a introduit les produits de lessive et nettoyage Ecover dans son assortiment. Bravo Monsieur Maigre, à qui je n'hésite pas de faire une page de publicité ici: Pharmacieplus du Rondeau, 84, rue Ancienne à Carouge.

jeudi 22 mai 2008

Première sortie à deux

Hier soir, mon homme n'est pas rentré seul du travail: il était accompagné de Blanca, à qui il avait demandé de faire du baby-sitting...
J'ai donc couché bébé, lui ai fait un bisou et dit que nous nous reverrions à notre retour. J'ai aussi embrassé Blanca, que nous connaissons déjà bien, Nathanaël et moi, et avec qui je n'ai pas de problème de le laisser pour une soirée.
En route pour le ciné!
Dans le tram, nous choisissons le film que nous voulons voir, je suis un tout petit peu anxieuse, et si bébé pleurait toute la soirée?
Une fois arrivés en ville, je gambade, contente de cette sortie. Nous avons choisi d'aller voir Indiana Jones 4, qui vient de sortir justement ce jour-là. Moi qui n'était pas allée au cinéma depuis cinq mois, je suis super à la page! Prévoyants, nous achetons d'abord nos billets, le soir d'une première, on ne sait jamais. Et c'est la surprise: pour la séance de 21h, il reste 305 places sur 410, et pour celle de 21h45 la (petite) salle est quasi vide! A croire qu'à Genève, la sortie au cinéma d'un film, ce n'est pas la mer à boire. (Quoique je me demande si à Balexert il n'y a pas plus de monde, nous, nous sommes en plein centre ville.)
Mais avant le ciné, nous allons manger! Il y a à côté du cinéma un restaurant de sushi, le Nô. Ambiance un peu branché-chic, les plats défilent devant nous sur un tapis roulant. Moi je me régale, de voir les assiettes de sushi et de prendre ce qui me fait envie, et de déguster les petits plats trèèèèèèèèèèèès bons!
Le temps passe vite et c'est l'heure d'aller voir le film. Dans la salle, les lumières s'éteignent, le film commence. D'accord, Harrison Ford a vieilli, mais il reste Indiana Jones! Nous sommes tout de suite plongés dans cet univers bien connu et Indy part à l'aventure. Il y a plein de clins d'oeils à la trilogie de notre jeunesse, mais aussi de nouvelles blagues et une remise au goût du jour: c'est un film tourné en 2007 (il y a un côté un peu super héros...) et non dans les années 80 ;-)

Tout à fait honnêtement, j'ai trouvé le film divertissant et ça n'a pas manqué: la musique d'Indiana Jones que nous connaissons tous m'a poursuivie jusqu'au lit, elle m'a bercée dans le pays du marchand de sable... Ensuite, soyons honnête aussi, le film était bien, mais les originaux étaient mieux. Nostalgie? Purisme? Peu importe. J'ai passé une superbe soirée et je conseille ce film à tous ceux qui ont grandi avec Indiana Jones, tatarata, tatara, tatarata, tataratata...!

mardi 20 mai 2008

Dans les bras de...




... ma cousine Claire, c'est agréable et l'ambiance est calme...

















... ma cousine Léna, c'est plus turbulent!

vendredi 16 mai 2008

Civisme

Petite liste non exhaustive inspirée par la promenade du jour:
- Jeter le papier de sa glace à la poubelle.
- Ramasser les déchets des autres rencontrés sur notre chemin (pas toujours, on en ferait une occupation à plein temps!).
- Dans les transports publics, céder sa place aux personnes âgées, à mobilité réduite ou aux femmes enceinte (ça ne m'est arrivé qu'une fois à moi, dans le métro à Paris!).
- Faire un sourire à la caissière de la Migros (ou la Coop, ok) et lui sourire, vous verrez que c'est magique.
- Trier ses déchets.
- Aider quelqu'un avec une poussette à monter dans le bus.
- Laisser sortir les passager avant de se jeter dans le tram.
- Laisser passer les piétons sur un passage clouté.

Je vous laisse continuer cette liste et la façonner au fur et à mesure de vos expériences!

lundi 12 mai 2008

Euro 2008 mania


Comme pour tout, il y a ceux qui adhèrent et ceux que ça agace. Je fais partie de la deuxième catégorie. L'Euro 2008 n'a pas encore commencé qu'on en a déjà marre... Il faut dire que la manie se décline sous toutes les formes: pubs à la tété, produits Euro 2008, des drapeaux et des ballons de foot un peu partout, recherche de bénévoles pour héberger des supporteurs, ...

Nous habitons tout près de la "zone Euro 2008" et je crains un peu le bruit... Bon, le côté positif, c'est que nous aurons le droit d'entrer dans le périmètre de sécurité en voiture, l'employeur de l'homme y étant installé et ayant reçu des laisser-passers.


Voici un petit aperçu photographique de l'Euro 2008 mania:

















mardi 6 mai 2008

Weekend à la montagne

Quand mon homme part à la chasse aux photos, ça donne ça:

Il paraît qu'il y avait une terrasse plus bas, mais par égard pour moi il a renoncé à la photo parfaite.






















Là, c'était le chemin à prendre qu'il cherchait, mais tant qu'à faire.... (L'homme, c'est le point au milieu de la photo. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.)













lundi 5 mai 2008

Nouvel emploi

Le 1er mai était la date officielle de mon entrée en fonction dans mon nouvel emploi: femme/mère au foyer. (Je vous rassure, de fait je suis en fonction depuis le 2 janvier, avec un temps d'adaptation, quand même...)
La date tombait bien, le 1er mai était un jour férié! Non que le 1er mai soit férié à Genève, mais cette année le 1er mai tombait sur le jeudi de l'Ascencion. Nous en avons profité pour partir en week-end prolongé, chouette début de travail!

Mais revenons-y, à ce travail. En voici un bref descriptif:

Employeur:
Aucun. Est-ce à dire que je suis indépendante?

Système hiérarchique:
Non déterminé. Pas de supérieur direct qui me casse les pieds à changer d'avis quinze fois par heure. On se demande tout de même qui est le chef: Monsieur, Madame ou Bébé?!

Salaire:
Aucun (en-dehors de celui de Monsieur, mais peut-il demander une augmentation pour autant?).

Horaires de travail:
Horaires flexibles et variables selon les siestes de bébé et les tâches prioritaires à accomplir. Disponibilité: 24h/24, 7j/7

Jours de vacances:
Pas encore négociés, mais étant donné les horaires de travail...

Prestations sociales:
AVS, autant dire que ce n'est pas le rêve. Penser à l'assurance accident!

Éventail des tâches et rôles:
Ménage, lessive, rangement, nurse, infirmière, gestionnaire des fonds, cuisinière, compagne de jeux, chanteuse, gentille organisatrice, représentante diplomatique de la famille, couturière, madame bricolage, maman, femme, amante, responsable administration, j'oublie sûrement un tas de choses - je vous laisse compléter la liste!

Venons-en aux avantages: je vois Nathanaël grandir, je suis très libre il faut le dire, pas de double charge travail-famille, pas de prises de bec avec les collègues de travail, je passe beaucoup de temps dehors, les rencontres et discussions inspirées par la présence d'un bébé, je fais les choses à mon rythme (ou presque), il n'y a que moi qui me mets la pression (merci chéri),je vois au jour le jour l'utilité de mon travail, etc.

Les inconvénients? Les tâches répétitives (j'ai l'impression de constamment faire la lessive par exemple), pas de pause du bébé (sauf mes moments à moi le weekend, merci chéri!), pas de pause déjeuner avec les collègues de travail, jamais je n'arriverai à tout faire (le travail de toute manière, par définition, n'est jamais terminé), reconnaissance sociale?

Il paraît qu'il faut six mois pour s'acclimater à un nouveau travail - ça me laisse donc encore un peu de temps pour arriver au rythme de croisière que je m'imaginais (ou presque). Je ferai un premier bilan en temps voulu.

En conclusion, il faut le dire, j'adore mon nouveau job!

mercredi 30 avril 2008

Les pieds dans l'herbe

Samedi dernier, au jardin botanique.

Nous nous sommes installés dans l'herbe tous les trois, je t'ai enlevé tes petites chaussettes et tu as pour la première fois découvert sous tes pieds ces brindilles vertes que nous appelons herbe. Sa fraîcheur, l'humidité de la terre, les petits chatouillis quand on se laisse caresser pas les brins d'herbe...

jeudi 10 avril 2008

Vivre ici

Toute cette semaine, la radio et la télévision de notre beau pays qu'est la Suisse se sont intéressés à l'intégration.
Pour celles et ceux qui sont venus d'ailleurs ou qui sont nés Suisse avec des racines d'ailleurs, voici une belle page de témoignages: www.vivreici.ch

D'ici mais pas vraiment d'ici, pas vraiment à la maison dans mon pays d'origine non plus, c'est un mélange aigre-doux que l'intégration dans ce pays... Se fera-t-elle jamais totalement dans mon cas? J'ai voulu faire l'exercice en répondant aux questions posées à des personnalités "Suisses pas Suisses".

Ce qui me relie à la Suisse:
La connaissance de ces institutions, des conventions, de la manière de vivre ici.

Un souvenir de mon arrivée en Suisse:
J'y suis née, mais je ne suis arrivée en Suisse que quand j'ai commencé des études de droit à Berne à vingt ans. Ca a été le choc. Jamais je n'avais vraiment vécu en Suisse (culturellement parlant du moins) et encore moins en Suisse alémanique. J'ai découvert, par exemple, qu'il existait un couteau spécial pour couper la raclette... Avant, je vivais sur deux îles: celle de la diaspora Hongroise en Suisse (stabilité culturelle pour moi) et celle des francophones à Berne (milieu multiculturel à l'école grâce à mes copains enfants de diplomates). Ce qui me rappelle un souvenir plus ancien, celui d'un enfant qui, au Marzili, nous insultait avec sa comptine: "d Franzose mit de gälbe Hose und de rote Fincke, pfui die stincke".

Ce qui me fait me sentir étranger en Suisse:
La réaction des gens quand je dis mon nom de famille et qui me rappelle toujours que je ne suis pas d'ici. Le fait que je ne comprenne toujours pas la manière de fonctionner d'une partie de la population Suisse (alémanique surtout). Je comprends, avec mon intellect, mais je ne saisis pas les nuances, suis surprise à chaque fois alors que je "devrais savoir"...

Ce qui me fait sentir Suisse:
Franchement, je ne sais pas. La connaissance des institutions, des conventions, de la manière de vivre ici? Je ne me sens pas vraiment Suisse, peut-être aussi parce que le Suisse se définit par son canton et qu'une chose comme "la Suisse" n'existe que dans ses institutions.

Trois valeurs Suisses:
La ponctualité (même si les CFF n'arrivent pas toujours à l'heure), le fédéralisme, la précision.

Trois valeurs étrangères à la Suisse:
La spontanéité (essayez de passer à l'improviste chez des copains Suisses...), la prise de risque, le "non sérieux".
Mais je ne veux pas généraliser.

Est-ce que j'envisage de quitter la Suisse?
Oui, régulièrement, tout en sachant que ce n'est pas forcément mieux ailleurs et que je ne me sentirai pas plus enracinée qu'ici.
Mes racines sont celles que je construis avec ma famille et ma maison est celle où nous vivons ensemble, ici ou ailleurs.

En guise de conclusion:
J'ai un rapport très ambivalent à la Suisse, je m'y sens bien, je la connais, et en même temps, je ne la connais pas et je n'y suis pas entièrement à la maison... Le sort des déracinés? Heureusement qu'on peut s'enraciner dans autre chose qu'un lieu, un pays, une culture locale...

Influencée par ma propre histoire, j'ai surtout visionné les témoignages de personnalités Suisses d'origine étrangère. Des gens bien établis ici, présentateurs radio ou télé, politiciens. Voici quelques personnes qui se sont prêtées au jeu: Michèle Durand-Vallade, Esther Mamarbachi, Lydia Gabor, Darius Rochebin, Massimo Lorenzi, Fathi Derder, Sonia Zoran, Antonio Hodgers, Ricardo Lumengo, Josef Zisyadis, Jacques Neirynck. Ca vaut le coup d'écouter leurs témoignages!

jeudi 27 mars 2008

Couture...

J'ai (enfin!) réussi à faire le tour de lit pour notre petit bonhomme. Ce n'est pas une tâche difficile, mais elle m'a pris quasi toute la journée, ayant été coupée dans mon élan par le rythme de bébé... J'espère que j'arriverai bientôt à faire les autres choses que je voulais coudre!
(Je profite de l'occasion pour lancer un appel aux mamans ayant plus d'expérience que moi: comment faites-vous pour organiser vos journées?!?)

Voici donc le résultat:


A défaut d'avoir sa propre chambre, petit loup a son petit espace bien délimité, et déjà rempli de jouets!

mardi 25 mars 2008

Pâques 2008

L'année passée, à Pâques, j'avais photographié un père noël accroché à la paroi d'une maison. Cette année, mes photos de Pâques ressemblent à ça:



La Dala


















Piste de ski


















Lundi de Pâques;
vue du balcon














Et, pour la photo insolite, des nains de jardin recouverts de neige!

Que ressens-tu, petit bonhomme...

Quand je te prends dans les bras et que tu es tout calme?
Quand tu me regardes de tes grands yeux alors que tu tètes?
Quand tu es visiblement fatigué mais n'arrives pas à dormir et pleures à chaudes larmes?
Quand tu joues avec tes mains?
Quand tu sembles vouloir dire quelque chose mais qu'aucun son ne sort de ta bouche?
Quand tu observes ton mobile tourner?
Quand tu as faim et que je ne réponds pas assez vite à tes pleurs?
Quand tu gazouilles dans ton transat'?
Quand tu gigotes dans ton bain?
Quand tu perds ta sucette mais ne sais pas encore la reprendre?
Quand tu sembles me parler, répondant à mes questions par des gazouillis?
Quand tu souris en voyant ton papa ou ta maman?
Quand aucun de mes gestes ne calme tes pleurs?

samedi 15 mars 2008

Petit Arluison

Ça y est, nous avons reçu l'extrait d'acte de naissance français de Nathanaël! C'est donc officiel et écrit noir sur blanc, notre fils a une double identité administrative.

Nathanaël Pierre Arluison ou Nathanaël Pierre Krüzsely, c'est au choix!

Moi, je dois dire que je suis contente que le petit bonhomme porte le nom de son père, je suis comme ça!

Après la France et la Suisse, que décidera la Hongrie? (Encore faudrait-il que j'entreprenne les démarches...)

A propos d'identités, petit loup porte de toute manière en lui tout un monde fait du bagage de sa maman et de son papa, et de ses propres expériences. Il aura dans quoi puiser pour se construire et aussi de quoi choisir ce qui lui convient le mieux, ça sera à lui de dire qui il veut être, nous ne pouvons que lui présenter les pierres pour bâtir sa propre identité...

mardi 4 mars 2008

Quand la police montre l'exemple

Hier matin, 10h30 à la place du marché. Une voiture de police s'arrête, un agent en sort pour aller retirer de l'argent au distributeur.

Pendant ce temps, son collègue fait le tour de la place en voiture et s'arrête à l'arrêt du bus. Voyant son collègue sortir de la banque, il remet la voiture en marche pour aller le rejoindre. Et tourne à gauche à l'intersection ornée de ce panneau...

Moi je dis bravo pour la fonction d'exemple!

vendredi 29 février 2008

Coup de gueule administratif -le dernier si tout va bien

Dernier jour du mois, un 29 février de plus, ça n'arrive que tous les quatre ans - oui, oui, je vous assure! Je vais en profiter pour pousser un coup de gueule et mettre la chose de côté...

Il y a une chose que je trouve vraiment nulle en Suisse, c'est la politique familiale. Par exemple, fiscalement, une famille (de parents mariés) avec enfants est défavorisée par rapport aux couples vivant en concubinage. Encore un exemple? Il n'y a pas assez de places en crèche et la volonté politique est de garder les mamans à la maison. Pas toutes peuvent se le permettre, et c'est rapidement le serpent qui se mord la queue.

Mais le pire est la manière dont on traite les familles dont les parents ne sont pas mariés. Quand j'avais demandé à la mairie ce qu'il fallait faire pour faire une reconnaissance de paternité, on m'avait répondu "mariez-vous". Ce n'était pas ma question à ce que je sache? Du coup on a fait une reconnaissance commune en France (ça n'existe pas en Suisse, ça...), qu'on a eu la gentillesse de reconnaître en Suisse, en tant que reconnaissance de paternité, soit. Bon. J'ai voulu avoir un enfant, plus que me marier, alors j'assume. Mais le système me le fait payer au prix fort.

Le bébé est donc reconnu, ce qui évite la mention "père inconnu" dans l'acte de naissance. Mais ça ne donne pas pour autant le statut de père à part entière au père. Il a le devoir d'entretien, mais aucun droit sur son enfant... Imaginez l'urgence médicale: le père arrive aux urgences avec son enfant, mais n'a pas le droit de prendre de décisions médicales... Il faut donc attendre l'arrivée de la mère, ou se plier aux décisions des médecins. Encore? En théorie il n'a même pas le droit de choisir le prénom de son enfant, ce droit n'appartient qu'à madame. De quoi semer la zizanie dans un couple... Pour des couples "faisant ménage commun" (c'est l'expression juridique), je trouve ça franchement ridicule, dégueulasse et révoltant.

Quelques semaines après la naissance de l'enfant, la mère reçoit un courrier du tribunal tutélaire, lui disant qu'il faut que "la contribution à l'entretien de votre enfant par son père soit déterminée", conformément au Code Civil Suisse, ô combien progressiste en la matière. Et sous prétexte que vous n'êtes pas mariés, on s'immisce dans votre vie privée, on vous demande les détails de votre situation financière ainsi que de déterminer qui dépensera combien pour l'entretien de l'enfant. Par contre, on ne vous donne pas de critères pour fixer la somme de la contribution. Et on omet de vous signaler qu'il existe la possibilité de demander l'autorité parentale conjointe.

Nul n'est censé ignorer la loi me direz-vous et on n'a qu'à s'informer. Ce que j'ai fait.

Le service juridique consulté m'a dit qu'il n'était pas nécessaire de déterminer une contribution d'entretien, étant donné que nous vivions ensemble. Bon. Nous en profitons donc pour déposer une requête d'autorité parentale conjointe, que "le tribunal tutélaire peut attribuer aux parents, pour autant que cela soit compatible avec le bien de l'enfant et qu'ils [les parents] soumettent à sa ratification une convention qui détermine leur participation à la prise en charge de l'enfant et à la répartition des frais d'entretien de celui-ci." (Ce que nous n'avons pas fait, sur conseil du service juridique susmentionné, on verra bien ce que ça donnera.) Moi je trouve ça infantilisant et dégradant, du moins pour un couple qui s'entend et vit ensemble. (Je conviens que dans le cas où les parents ne vivent pas ensemble et ne s'entendent pas, ça peut être une protection utile pour l'enfant - mais dans ce cas, le père reconnaît-il volontairement son enfant?)

Je me pose quelques questions: demande-t-on aux couples mariés s'il est vraiment dans l'intérêt de l'enfant d'être sous l'autorité des deux parents? (Pas tous les couples mariés ne sont stables et équilibrés...) Et leur demande-t-on comment ils gèrent leurs relations financières? Là aussi, l'une ou l'autre peut être nettement défavorisé par rapport à son conjoint, et, par exemple, contribuer à l'entretien de la famille, assurer les tâches ménagères, l'éducation de l'enfant, et peut-être même permettre à son conjoint de résider en Suisse, sans que personne ne se soucie de la situation de ces couples-là. Cherchez l'erreur je vous dit. Le mariage est une belle institution, mais il ne résout pas tout et ne garantit pas "naturellement" l'équilibre dans le couple. Tout comme le concubinage n'est pas systématiquement synonyme d'instabilité et de non respect de l'autre.

Légalement et politiquement, la Suisse vit à l'ère "mariage, famille, mère au foyer". Sociologiquement, elle connaît un taux de divorce de 44% (2004), des familles composées, décomposées, recomposées. Et un taux élevé d'enfants nés hors mariage - un sur sept en 2004. (cf. communiqué de presse de l'Office fédéral de la statistique, 24 juin 2005.) Pourquoi ne pas arrêter de mettre des bâtons dans les roues de ces familles?

Ai-je mentionné qu'en signant la reconnaissance prénatale commune en France, nous recevions automatiquement la garde partagée de notre enfant, et nous pouvions ensemble choisir son nom de famille? Mais voilà, nous vivons en Suisse et devons suivre les règles de jeu Suisse.

Mon homme, très philosophe, me dit qu'on est bien ensemble tous les trois et de ne pas m'arrêter à des détails administratifs. Raison de mon exercice d'exorcisme sur la toile.

Une amie, très sage, m'a écrit hier dans un autre contexte: "finalement la vie c'est juste comme ça... beau comme un bébé".

Ils ont tous deux raison. Même si cela ne va pas m'empêcher de me révolter, ne serait-ce qu'en poussant mon coup de gueule dans le cyberespace.

mercredi 27 février 2008

Après la série des Martine...

La semaine passée, j'ai trié des cartons restés dans le galetas de ma mère et je suis tombée sur des "Martine". Vous vous souviendrez peut-être de la série de livres pour enfant, Martine à la ferme, Martine part en vacances, Martine au manège, etc.

J'ai décidé qu'après la série des Martine, ce serait la série de Nathanaël ;-)

Voici donc Nathanaël en voiture:

Il a suffit de quinze minutes pour que le petit bonhomme se débarrasse de son bonnet, qu'il n'aime décidément pas du tout! (Pourtant maman l'a tricoté avec amour alors qu'elle attendait bébé...)








Nathanaël découvre les pauses café à la paroisse de Berne

Bien en sécurité dans les bras d'Anne-Marie, il peut observer Hans qui boit son café et ce dire: "Ah, c'est donc ça que maman faisait quand elle était à la paroisse à Berne!"





Nathanaël rend visite à sa grand-mère à Berne

A Berne, Nathanaël découvre l'appartement où papa et maman ont vécu quand ils se sont connus. Maintenant, c'est grand-maman qui y habite, mais plus pour longtemps parce qu'elle a trouvé autre chose en ville. Dans les bras de grand-maman aussi, Nathanaël se sent bien. De plus, il y entend des histoires racontées dans la langue des chansons chantées par maman...






Et last but not least, Nathanaël demande une carte d'identité

D'abord, il a fallu aller faire des photos passeport chez le photographe. Trois prises et même pas cinq minutes plus tard, la photo était faite et elle convenait aux critères de l'état civil (pas facile d'avoir un bébé qui a les yeux ouverts, regarde la caméra en face, ne sourit pas, n'a pas les mains dans l'image, ni celles de maman d'ailleurs!), youpi!
Ensuite, nous avons fait la demande à l'état civil, maman a contrôlé les données et le tour était joué! Il ne reste plus qu'à attendre que la carte d'identité arrive. A propos d'identité: sur ma carte d'identité suisse, mon nom sera Nathanaël Krüzsely, et sur ma carte d'identité française, ce sera (sauf bug administratif) Nathanaël Arluison... Moi je trouve vos règles d'adultes compliquées, vous m'expliquerez tout ça un jour, hein.

dimanche 17 février 2008

Balade du dimanche





Quand ce n'est ni papa ni maman qui pousse le landau...













Aujourd'hui, nous avons fait une balade en vieille ville, la première de Nathanaël. Pour nous accompagner, les grands-parents, Anne-Marie et Patrice, venus spécialement de France pour l'occasion...

Parc des Bastions, mur des réformateurs, Hôtel de ville, cathédrale, Bourg de Four, voilà l'éducation civique et religieuse de notre fils débutée! (Oups, je sens que j'aurai droit aux commentaires...)

Et la découverte du jour: il existe d'autres restos que le Wolfi! On a terminé notre visite par une pizza chez Molino, petit et grands ont mangé en même temps, heureusement pour la maman que les pizze, ça peut se manger avec les doigts!

vendredi 15 février 2008

Je hais les bas!

Sujet futile mais combien de femmes n'ont pas déjà eu ce genre de problème...

Journée de la Saint Valentin hier, donc en bonne petite femme je me suis dit que c'était l'occasion de me mettre sur mon trente-et-un, ou du moins d'essayer! Après la grossesse, j'arrive enfin à porter des habits normaux de nouveau, mais pas tout ce qui est dans mon armoire me va, petit bidon oblige.

Après quelques temps de recherches, j'élimine la petite robe, impossible d'allaiter là-dedans, et je trouve donc une petite jupe (d'été, mais bon, je mettrai des bas) et une chemise (il faut trouver un haut pratique pour la raison susmentionnée). Bon. Ce n'est pas la tenue de rêve, mais c'est déjà ça. De toute manière, bébé risque de salir ma chemise avant la fin de la journée...

Maintenant, trouvons des bas! C'est là que ma matinée se gâte: les dim ups ne collent pas, ce qui est rageant quand on pense que c'est 15francs la paire et que ça ne marche pas. Bon, ne paniquons pas et appliquons le système D. J'humidifie donc les bords de l'élastique et enfile les bas, ça tient plus ou moins, ouf. Sauf que... Quelques minutes plus tard, je remarque qu' un des bas a filé sur toute la longueur! Rageant, rageant, rageant! Bon ben tant pis, il fait chaud à la maison... (N'empêche que je ne veux pas entendre de commentaires sur les collants la prochaine fois que j'en mettrai, c'est mois sexy d'accord, mais au moins ça tient!)

Je mets mes lentilles de contact, un petit coup de maquillage, ce n'est pas grand-chose mais ça faisait longtemps... Et le tour est joué!

L'homme a trouvé sa petite femme très belle hier soir, merci! :)

jeudi 7 février 2008

Fumée...

Malgré le fait que le pourcentage de fumeurs est bas en Suisse (20% "seulement"), la Suisse fait partie des mauvais élèves dans la lutte anti-tabac selon l'OMS: les taxes prélevées par la confédération sont parmi les plus basses.

Aujourd'hui, j'ai bu un verre dans un café normal (entendez par là: PAS non fumeur) pour la première fois depuis la naissance de mon fils. L'endroit n'était pas particulièrement enfumé ni très fréquenté (et la personne qui m'accompagnait n'a pas fumé près de nous - merci!). J'ai tout de même été frappée par l'odeur de cigarette froide que je sentais sur moi en ressortant du café. Et sur les habits de mon bébé. Beurk. Comme quoi, il suffit de peu de cigarettes pour laisser une odeur...

Je n'en apprécie que plus les endroits non fumeurs, même si je n'en connais pas encore assez à Genève. Outre le Starbucks, fréquenté sur le chemin du retour du gynécologue pendant ma grossesse (mais s'y installer avec bébé et poussette? déjà que c'est super serré en temps normal...), il y a Les Recyclables, pas trop loin de chez moi (dangereux parce que contenant une librairie seconde main - même si les livres n'y sont pas chers, ON N'A PAS LA PLACE, donc je dois me retenir), et dans notre quartier, le CALM (au coin de la rue, sympa mais serré, sans parler des prix) et le Wolfisberg, que nous fréquentons avec fidélité. Non seulement c'est non fumeur, mais en plus c'est spacieux, il y a une place de jeux intérieure (bon, bon, ce n'est pas pour nous encore) et on y croise plein de familles ou de mamans avec poussettes. Pas de problème donc si le petit gars grinche un peu, personne ne nous jette de regard désapprobateur. Pas de malaise non plus si, une fois que papa et maman ont fini de manger, c'est petit bonhomme qui doit être nourri. En plus de ça, les serveurs sont très sympa, on y mange super bien, la présentation est très soignée et les pâtisseries délicieuses...
Dans ces conditions-là, c'est un vrai plaisir de sortir avec bébé (en plus, ça m'évite de faire la cuisine alors que je suis fatiguée) - et de profiter du tête à tête avec le papa pendant que le petit fait la sieste dans son landau!

Le 24 février nous votons sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics; pour ma part, je n'hésite pas une seconde - désolée pour mes amis fumeurs. (Et non, je n'hésiterais pas non plus si je n'avais pas de bébé. C'est bien possible de se retenir de fumer dans un avion ou dans un train, pourquoi pas au resto? Oui, je sais, la petite clope avant le repas, après le repas, avec le café... Mais essayez une fois de déguster un bon repas sans corrompre vos papilles gustatives avec la cigarette, je suis sûre que vous (re)découvrirez des goûts fort sympathiques!)

Pour ceux que ça intéresse, voici une liste d'endroits non fumeur: http://www.smokefreeplaces.net

Rencontres

Dans mon entourage, des naissances, des maladies, des chemins de vie, des questionnements, des rencontres.

Rencontre de l'Autre, de la personne en face de moi, telle qu'elle est. N'est-ce pas là le plus important? Rencontrer les gens, vraiment. Aller plus loin que la simple tournure de phrase "Tu vas bien?" Phrase à laquelle il ne faut surtout pas répondre non, au risque de faire fuir la personne en face de soi.

Rencontre, écoute, échanges, silences, paroles de réconfort, amitié.

Prendre l'autre comme il est, avec son histoire, ses souffrances et ses joies. Sans le juger. Le rencontrer, simplement. Aimer l'être humain.

Vivre, partager un bout de chemin. Etre humain.

Rencontrer l'Autre. Jour après jour.

vendredi 11 janvier 2008

Nathanaël Pierre


Le voilà enfin arrivé, ce petit paquet tant attendu et qui change nos vies du tout au tout: Nathanaël Pierre est né le 2 janvier à 18h33, pesait 2950g et faisait 50cm, et voilà sa petite frimousse. Son papa a fait de meilleures photos que moi, vous pouvez les voir sur www.mi-ange.net

Prénom original, nous dit-on. Et surprenant pour certains. Prénom parfait pour un bébé parfait vous dit la maman (bon, j'admets que je suis partiale...). Ce n'est pas facile de trouver des prénoms que l'on peut prononcer sans grande peine dans des langues aussi différentes que le français et le hongrois. Ben là, le pari est réussi: la prononciation est la même! Mieux encore, nous pouvons même aller en terre germanophone sans changer quoique ce soit à la manière de l'appeler; il n'y a que les anglophones qui devront s'adapter un peu...

Nous aimions la consonance de Nathanaël, et je dois avouer que je n'ai même pas pensé aux origines et à l'étymologie du prénom (enfin, je n'ai pas cherché la signification de nathan, la fin du nom ne m'ayant pas posé de problème), faute grave de la part d'une "lettreuse", mais je mettrai ça sur le dos de la fatigue de la grossesse et des complications vécues. On ne peut pas se concentrer sur tout en même temps. Ce n'est qu'après sa naissance que j'ai réalisé la signification de son prénom. Joli, non? Voici donc une brève info sur le prénom, pour ceux que ça intéresse: http://fr.wikipedia.org/wiki/Nathana%C3%ABl

En ce qui concerne le nom de famille, c'est une autre paire de manches, grâce à l'administration suisse. Le pauvre petit loup aura de multiples identités: trois nationalités, au moins trois langues à gérer (quatre, selon le lieu de vie) et deux noms! Et oui, la Suisse n'accepte pas le choix du nom fait en France: il faudrait pour cela que la maman Suisse soit aussi Française ou alors qu'elle vive en France (auquel cas nous n'aurions pas annoncé sa naissance dans un état civil suisse et la question ne se serait même pas posée). Donc Nathanaël s'appellera Krüzsely en Suisse et Arluison partout ailleurs. Vous voulez qu'il s'appelle Arluison? Mariez-vous, nous dit-on. Cherchez l'erreur. Bon, voyons les choses du bon côté: Nathanaël pourra voyager avec son père et sa mère séparément sans que l'un de nous ait un problème à prouver que c'est notre enfant!

L'essentiel est que nous avons un fils parfait, qui chamboule nos vies et notre rythme de sommeil et dont nous sommes extrêmement fiers! Ah oui, à ceux qui nous demandent si nous sommes fiers d'avoir un fils, voici la réponse (après un moment de surprise la première fois qu'on m'a posé la question que je ne m'étais pas moi-même posée): oui, nous sommes fiers, mais pas plus que si c'était une fille. Nous sommes fiers d'avoir un bel enfant en bonne santé. Et pour la petite histoire, ce n'est que quand le médecin m'a demandé si j'avais vu ce que c'était, quelques minutes après sa naissance, que je me suis posé la question...