Une maison (ou plutôt deux), une rue, un village. Dans mon enfance, nous allions régulièrement chez ma tante pendant les vacances. Nous dormions chez elle, sa maison était plus grande et plus confortable que celle de ma grand-mère, qui n'avait qu'un robinet d'eau froide à la cuisine et les toilettes dans la cour. Très effrayantes, les toilettes dans la cour, avec le chien qui aboyait, pour la petite citadine que j'étais. Mais le matin, j'aimais aller chez elle, un peu plus bas, de l'autre côté de la rue, pour manger de la semoule au lait et au sucre, un vrai régal.
Un peu plus bas, au bout de la rue, la place du village, le magasin de mon grand-père, le supermarché, plus loin encore le grand magasin où travaillait ma tante, puis le kiosque à graines de tournesol et le vendeur de glaces.
Le cinéma, le parc avec l'église, sa grande cure et les visites chez le pasteur dont la femme sentait bizarre (toujours dans mes souvenirs de petite fille). Bonjour par-ci, bonjour par-là, un cousin ici, une grande-tante là. Le village était petit, les rues aussi.
Trente ans plus tard, tout y est, ou presque. La maison de ma tante, où je retourne maintenant avec mes fils - un jour j'y emmènerai aussi mon mari, on a failli y arriver cette année. Maison qui n'a pas changée et où je suis souvent retournée, enfant mais aussi jeune adulte, quand je "rentrais pour le week-end" comme mes potes qui étudiaient avec moi à Budapest. La maison de ma grand-mère, qui est toujours là mais n'appartient plus à la famille. L'année dernière, j'ai vu un bus garé dans la cour. Un bus. Chez ma grand-mère. Le supermarché se situe toujours au même endroit, même s'il a plusieurs fois changé d'enseigne entre temps. Aujourd'hui, on y trouve de nouveau de tout ou presque. Pas comme à la fin de la guerre, quand je venais il y a quinze ans et que les étals étaient quasi vides. A la place du magasin de ma tante, un gros trou. Mais le vendeur de graines et le glacier sont encore là et la glace à la vanille a toujours le même goût. Et dans le parc, une belle place de jeux qui n'existait pas quand j'étais petite.
Les rues sont les mêmes, rien n'a changé, ou presque. Rien n'a changé en trente ans. Et tout a changé en si peu de temps. Le pays a vécu une guerre, les gens ont connu la misère mais ont continué à marcher. Aujourd'hui, le bilan n'est pas rose.
Rien n'a changé. Ou peut-être si? Il y a trente ans, les livreurs en tout genre n'utilisaient pas des voitures tirées par des chevaux.
Un peu plus bas, au bout de la rue, la place du village, le magasin de mon grand-père, le supermarché, plus loin encore le grand magasin où travaillait ma tante, puis le kiosque à graines de tournesol et le vendeur de glaces.
Le cinéma, le parc avec l'église, sa grande cure et les visites chez le pasteur dont la femme sentait bizarre (toujours dans mes souvenirs de petite fille). Bonjour par-ci, bonjour par-là, un cousin ici, une grande-tante là. Le village était petit, les rues aussi.
Trente ans plus tard, tout y est, ou presque. La maison de ma tante, où je retourne maintenant avec mes fils - un jour j'y emmènerai aussi mon mari, on a failli y arriver cette année. Maison qui n'a pas changée et où je suis souvent retournée, enfant mais aussi jeune adulte, quand je "rentrais pour le week-end" comme mes potes qui étudiaient avec moi à Budapest. La maison de ma grand-mère, qui est toujours là mais n'appartient plus à la famille. L'année dernière, j'ai vu un bus garé dans la cour. Un bus. Chez ma grand-mère. Le supermarché se situe toujours au même endroit, même s'il a plusieurs fois changé d'enseigne entre temps. Aujourd'hui, on y trouve de nouveau de tout ou presque. Pas comme à la fin de la guerre, quand je venais il y a quinze ans et que les étals étaient quasi vides. A la place du magasin de ma tante, un gros trou. Mais le vendeur de graines et le glacier sont encore là et la glace à la vanille a toujours le même goût. Et dans le parc, une belle place de jeux qui n'existait pas quand j'étais petite.
Les rues sont les mêmes, rien n'a changé, ou presque. Rien n'a changé en trente ans. Et tout a changé en si peu de temps. Le pays a vécu une guerre, les gens ont connu la misère mais ont continué à marcher. Aujourd'hui, le bilan n'est pas rose.
Rien n'a changé. Ou peut-être si? Il y a trente ans, les livreurs en tout genre n'utilisaient pas des voitures tirées par des chevaux.
Je suis contente de pouvoir montrer une vie un peu différente à mes fils, et aussi de partager avec eux des souvenirs d'enfance. Pour l'instant, ils ne voient pas les différences, seulement la famille, les animaux, les jeux, le bonheur d'être en vacances. Souvenirs d'enfance...