lundi 17 décembre 2007

A l'étroit?

Après l'assurance maladie et les voitures qui bloquent ma rue, voici le tour des appartements! Je vous fais un bref topo: trouver un appartement à Genève relève du parcours du combattant - vous voulez une petite anecdote?

Déjà, l'arnaque commence dans la manière de compter: nous vivons dans un trois pièces, ce qui veut dire en clair que nous avons deux pièces, plus une cuisine (qui dans notre cas est grande, certes). Ensuite, trouver plus grand est quasi impossible étant donné que toutes les familles cherchent plus grand. Pourquoi?

Parce que dans deux pièces (trois, pardon...),
on est un peu à l'étroit.
En voici la preuve: dans notre palais, le lit de bébé prend déjà bien de la place! Alors, les solutions? Réaménager le salon? (Pas plus grand que la chambre...) Chercher un appartement plus grand? Ah oui, quelle bonne idée! Sauf que, avouons-le, nous sommes un peu difficiles: idéalement, nous voudrions rester à Carouge (parce que Carouge, on aiiiiime), mais de manière plus réaliste, à distance acceptable du bureau de l'homme (parce que la femme, elle, ne voudrait pas qu'il rentre encore plus tard à cause de longs trajets...), nous ne voulons pas y laisser la moitié de notre salaire ou plus, nous cherchons au moins une pièce de plus mais aussi quelques mètres carrés de plus, si possible pas au rez-de-chaussée (parce que les gens qui guignent par notre fenêtre, on connaît déjà), et je rêve d'une baignoire et d'un balcon - mais bon, il ne faut pas exagérer!

Rien de plus facile! Deux fois par mois - quand tout va bien- je trouve une annonce dans nos prix et dans un périmètre acceptable (les autres critères étant secondaires) et là ça devient intéressant: le dernier appartement visité était un quatre pièce genevois donc, qui en fait n'avait que trois pièces cuisine comprise étant donné que celle-ci faisait partie du salon-entrée-salle à manger-bureau potentiel. L'appartement était chouette à part ça, dans le quartier voulu, mais juste en face d'un bar.... Comme si nous voulions ajouter des raisons à notre manque de sommeil à venir! Et comme il y a tellement d'appartements à louer à Genève, nous n'avons croisé que soixante personnes en quinze minutes de visite...
Mieux encore, l'appartement dont j'ai trouvé l'annonce mardi passé sur internet: pas dans notre quartier de prédilection, mais à même distance du bureau de Monsieur, pas cher, description sympa, visites mardi et mercredi soir. Et bien, mercredi, quand j'ai voulu prendre les coordonnées (que je n'avais pas notées mardi) pour aller visiter l'appartement, celui-ci n'était déjà plus dans la base de donnée! Comme quoi, il faut être rapide à Genève...
Et inutile de dire que si vous avez trouvé un appartement qui vous plaît, ce n'est pas terminé étant donné que sur les soixante ou cent personnes qui ont visité l'appartement, une vingtaine doivent déposer un dossier... Ah oui, et j'oubliais de préciser que généralement, les appartements sont à louer de suite ou dans deux semaines, ce qui laisse très peu de temps pour préparer un déménagement et trouver quelqu'un pour reprendre le nôtre (quoique ça, ça ne devrait pas être trop difficile vu les conditions susmentionnées).

Mais bon, ne perdons pas espoir, un jour le prince viendra... Ah non, pardon, je me trompe! Celui-là, il est déjà venu, mais il a dû quitter son château pour cela, et la princesse aussi a quitté le sien, d'où le problème de logement...

mardi 16 octobre 2007

Avant - Après

Admirez le tour de magie....

Avant:



Française, blanche et petite















Après:



Allemande, vert métallisé et familiale










Voilà comment, par un petit tour de passe-passe, on peut se retrouver propriétaire d'une voiture familiale... Je n'en reviens toujours pas de rouler allemand, mais je dois avouer qu'elle est agréable à rouler... Mais ce n'est plus vraiment une Titine, elle est trop sérieuse.
J'en connais un qui, lui, n'en revient pas de rouler automatique... à chacun sa croix! ;-)

vendredi 28 septembre 2007

Sortie d'école

Quelle idée de rentrer à la maison en voiture un vendredi après-midi, à l’heure de la sortie des écoles ! Ma première erreur : vouloir traverser Genève entre 15h30 et 16h. La deuxième : faire ce même exercice un vendredi après-midi. La troisième : habiter en face d’une école.
Je ne pensais pas à mal en prenant la voiture, pour une fois, ce matin : je voulais m’arrêter dans un ou deux garages en revenant du travail pour me faire une idée sur l’offre de voitures d’occasion, puis en profiter pour faire les courses – c’est tellement plus agréable que de porter de lourds sacs, surtout à six mois de grossesse…

J’espérais naïvement trouver une place devant la maison, mais c’était sans compter la sortie des classes : la rue était remplie de voitures garées à la sauvage… Tous ces parents bien pensants venant cueillir leurs bambins à la sortie de l’école avec leurs gros quatre/quatre tout à fait adaptés à la circulation en ville, dans les petites rues de Carouge qui plus est. Impossible, donc, de me garer. D’accord. Mais j’aurais au moins voulu déposer mes sacs. J’étais donc repartie pour un tour du pâté avant de trouver un espace pour m’arrêter sur le trottoir en face de la maison, feux de détresse en marche le temps de vider mon coffre.

Habiter en face d’une école a de bons côtés : les rires, le son des voix des enfants jouant dans la cour à l’heure de la récréation, les contacts avec les bénévoles qui sécurisent les passages piétons autour de l’école. Etre en plein milieu de la vie. Savourer les jours d’activité et de bruit et les jours de silence. Mais je me pose parfois des questions : quel est l’intérêt, quand on envoie son enfant à l’école du quartier (ou tout est donc atteignable à pied en théorie), à l’accompagner ou le chercher en voiture ?

dimanche 16 septembre 2007

La tête dans les nuages

Certains jours, j'ai la tête dans les nuages... Je te sens bouger en moi, je caresse mon ventre pour entrer en contact avec toi et je suis émerveillée de ce qui m'arrive.
Je me demande à quoi tu ressembleras, comment ça sera de te tenir dans les bras, comment tu te sentiras avec nous.

Je pense aussi à ton papa, à la chance que nous avons de t'attendre tous les deux, à la beauté de la vie. Oui, c'est une belle aventure dans laquelle nous nous sommes engagés et je me réjouis de bientôt faire ta rencontre et partager notre amour avec toi.

mercredi 12 septembre 2007

Vive l'administration

Pour ceux d'entre nous qui ne l'auraient pas encore compris, la vie d'adulte c'est avant tout se débattre avec des questions administratives et l'organisation du quotidien...

Pour ceux d'entre vous qui ne connaîtraient pas le système des assurances maladies en Suisse, je vous conseille - à condition d'avoir les nerfs solides et une bonne dose d'humour - l'exercice "contractons une assurance maladie pour notre enfant à naître".

Rien de plus simple.

A priori, le réflexe est d'appeler son assureur et demander un offre. Jusqu'ici tout va bien. En plus ça tombe bien, c'est le moins cher du canton. Sauf que: impossible de me dire si le bébé sera couvert pour son séjour à la clinique (vous me direz, quelle idée d'accoucher en clinique aussi) ET impossible de contracter une assurance complémentaire avant la naissance, parce que l'assurance veut un questionnaire de santé dûment rempli afin d'évaluer les risques encourus... Alors bon, je sais qu'en tant qu'adultes, nous n'avons pas intérêt à toucher à nos assurances complémentaires si par malheur nous avons eu la mauvaise idée d'y avoir eu recours un jour (après tout les assurances ne sont faites que pour que nous payions nos cotisations sans jamais vouloir utiliser les prestations assurées), parce qu'alors là, impossible de contracter une nouvelle assurance.
Mais un bébé? Pourquoi ne pas prendre le risque d'assurer un bébé avant sa naissance? Parce qu'il pourrait avoir besoin d'une couverture d'assurance... Et que l'assurance n'est pas intéressée à couvrir les frais de ses assurés, mais seulement à toucher leurs cotisations. Parce que dans l'assurance privée, on fait ce qu'on veut (enfin, surtout les assureurs, cela va de soi), contrairement à l'assurance maladie obligatoire. Qui couvre de moins en moins de frais. Un cercle vicieux? Mais noooooooooooooooooooon, voyons.

Alors? Analyse rapide: Le désavantage de l'assurance privée: c'est l'assureur qui décide des conditions et l'assuré n'a aucune chance face à ce Goliath. L'avantage: la fronde que l'économie met à disposition du David qu'est le consommateur - la concurrence. J'ai donc illico demandé une offre au deuxième assureur le moins cher du canton, qui, lui, offre même l'assurance hôpital pour toute la Suisse la première année de vie de bébé...
Conclusion: si leur offre me convient, et étant donné que la cotisation de base est la même que chez mon assureur (enfin, c'est ce que m'indique comparis.ch pour l'instant, parce que mon assureur, lui ne pourra me faire une offre que dans un mois, c'est la procédure... Euh oui? Alors pourquoi les autres assurances proposent des calculs de primes en ligne, elles?), bébé ne sera pas assuré auprès de la même compagnie que ses parents... Ou alors, qui sait, les parents changeront-ils aussi d'assureur? (Si le service est meilleur, et que la différence de prix n'est pas trop grande...)

Vive le système de santé suisse!

Et si vous n'en avez pas assez, au prochain coup de gueule, je vous parlerai de la politique familiale suisse, c'est pire encore...


Chine, un regard plus terre à terre


Pékin la brumeuse... Mais ne vous en faites pas, le problème de pollution sera résolu avant les jeux olympiques de 2008!


Voilà de quoi a l'air Pékin un jour d'été ordinaire... Heureusement pour nous, les temps était loin d'être ordinaire durant notre séjour en Chine, nous avons eu plus de jours de soleil que de brume! (Sauf à Pékin)

Quand on visite la Chine,
comment passer à côté des conditions de vie de tant d’habitants, ouvriers si souvent sans droits ? Des gens rencontrés lors de notre voyage nous ont raconté que beaucoup ne connaissaient pas de jour de repos durant la semaine de travail.

A Pékin, certains habitants ont été délogés de leurs hutongs, quartiers traditionnels où les familles vivent dans des habitations basses ouvertes sur une cour intérieure, souvent partagée par plusieurs familles. Il n’y a pas de toilettes par exemple dans ces maisons, raison pour laquelle on trouve des toilettes publiques à tous les coins de rues. Mais les gens y vivent une vie sociale qui leur convient : on se retrouve dans la cour pour discuter, jouer au ma-jong ou autres moments de partages. Les voisins se connaissent, se voient tous les jours. En fait, ils vivent en partie dans les cours, des échanges avec les autres.

Pour suivre le rythme d’expansion de la ville et aussi pour lui donner un aspect plus « propret » et occidental à l’arrivée des jeux olympiques de 2008, la plupart de ces quartiers ont été rasés et des immeubles locatifs construits pour reloger les habitants. Oui mais, la vie dans ces immeubles est différente… La densité de population dans ces immeubles ne permet plus de connaître ses voisins, il n’y a plus de cour où s’installer aux moments perdus, boire un thé et discuter. Les Chinois, qui avaient l’habitude de vivre sur le pas de leur porte ou dans leur cour, vont-il pouvoir s’adapter à ce nouveau mode de vie ? On s’habitue à tout avec le temps, mais pas toujours à un prix que l’on est prêt à payer…

Impossible de ne pas être étonné et impressionné par la vitesse à laquelle Pékin se développe, tout particulièrement en préparations aux jeux olympiques (encore eux !). Des immeubles poussent comme des champignons, des ponts et des routes sont en construction, de nouvelles lignes de métro seront prêtes à marcher dans moins d’un an. Impressionnante, oui, l’énergie que mettent les Chinois dans la construction et le développement de leur pays. Mais à quel prix ? Combien d’heures un ouvrier travaille-t-il sur les chantiers chaque jour ? Quelles sont les conditions de sécurité pour les ouvriers, mais aussi, quelle est la qualité du produit terminé ? Peut-on vraiment planifier et bâtir autant de bâtiments en l’espace de seulement quelques mois en garantissant des conditions de sécurité acceptables pour les futurs habitants ? Difficile de ne pas en douter quand on voit au journal télévisé qu’on pont à peine achevé (en un temps record, faut-il le préciser) s’écroule le jour même de la fin du chantier. Personnellement, j’ai eu deux réactions contradictoires : le sourire et les remarques du genre « je le savais bien » - heureuse que le pont se soit effondré alors que personne n’avait encore pu l’utiliser - et l’effroi en pensant à ce qui aurait pu arriver si le pont avait déjà été inauguré et mis en utilisation.

Quand je repense à la Chine, je pense aux paysages, aux rizières, aux pains de sucres tels qu’on les voit sur les estampes, aux trésors culturels découverts depuis peu, aux Chinois qui ont enfin l’occasion de voyager dans leur propre pays et d’en découvrir les sites historiques, mais je pense aussi à ces miniers qui perdent leur vie chaque année, aux enfants enlevés pour les emmener travailler comme esclaves dans des usines, loin de leur famille, probablement sans solde et sans le droit d’aller à l’école ou de jouer…




Mais pour conclure mes souvenirs de Chine, un peu de couleur...


















mardi 11 septembre 2007

Souvenirs de Chine

De mon voyage en Chine, je garde beaucoup de souvenirs… Des odeurs agréables et moins agréables (oui, oui, je l’avoue : la femme enceinte que je suis a parfois souffert), le son d’une langue qui reste mystérieuse à mes oreilles, des images de palais, de temples et de paysages. Des rencontres faites dans la rue, des échanges. Des visages croisés dans la campagne, des « hello » lancés à l’encontre des touristes occidentaux que nous sommes. Quelques arnaques et prises de têtes aussi, après tout, nous ne restons que des touristes. Rizières et balades à vélo, promenades en ville et détente dans la nature dont voici quelques images…




La grande muraille de Chine








Le monastère suspendu de Xuankong et les grottes de Yungang avec ses statues de Bouddha



















L'armée en terre cuite à Xian















Photos de nuit... pagodes à Guilin et skyline de Hong Kong















Dans un registre plus "nature", des rizières et pains de sucres dignes des estampes





Eh oui, la vie peut être peinarde quand on veut...















Palais d'été de Pékin






























Sans oublier le marché de nuit de Pékin avec ses spécialités locales....

































vendredi 6 juillet 2007

Mères

Après avoir parlé à une mère et amie... Je me demande si c'est l'âge, un concours de circonstances ou tout simplement le hasard: les mères semblent de plus en plus nombreuses autour de moi, entre celles qui ont eu leur bout de chou récemment et celles qui l'attendent, à quand la fondation d'un club?

Vacances

Le jour tant attendu est arrivé - j'ai fini tout ce que je voulais au bureau et ce soir je peux dire: c'est les vacances!!! Chine, j'arrive!
Ces dernier temps étaient plutôt pauvres en entrées sur mon blog, mais je suis sûre que j'aurai un tas de choses à raconter à mon retour de vacances... Et peut-être quelques photos à montrer...

mercredi 4 juillet 2007

La réflexion du jour

Parfois, il suffit d'entendre un mot, une parole, de l'entendre différemment pour se dire: "Mais oui, c'est vrai!" - Etranges expériences où d'un coup nos yeux s'ouvrent. C'est ce qu'on appelle en allemand un Aha-Erlebnis.
Ce matin donc, j'ai entendu, entre d'autres choses, quelques mots qui m'ont touchée... Parlant du Royaume de Dieu, ici et maintenant. Reprenant l'image de la semence qui grandit sans que nous y soyons pour quelque chose, et comparant la grossesse à ce même phénomène.

Il disait: «Il en est du Royaume de Dieu comme d'un homme qui jette la semence en terre: qu'il dorme ou qu'il soit debout, la nuit et le jour, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D'elle-même la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein l'épi. Et dès que le blé est mûr, on y met la faucille, car c'est le temps de la moisson». (Mc 4, 26-29)

Le Royaume de Dieu ici et maintenant, dans les mystères tels que la semence poussant sans notre intervention, un bébé grandissant sous le sein de sa mère. Le mystère de la vie et le cadeau d'en faire partie, même ou surtout si ce n'est pas nous qui maîtrisons. Et la responsabilité d'y participer. Oui, nous vivons le Royaume ici et maintenant et la grossesse est une belle promesse bien présente tous les jours.

Merci Hartmut.

lundi 18 juin 2007

Cycle de vie

Une vie prend fin, une autre est promise
Souffle de vie
Qui vient, on ne sait d'où,
Nous habite
Et nous quitte
Pour continuer
Ailleurs
Différemment
Mais qui jamais ne s'arrête

mercredi 18 avril 2007

La folie du jour



Envoyez-moi en ville pour faire la guide pour un groupe et voilà ce qui se passe une fois le travail terminé... Je m'achète des chaussures! Il paraît que c'est très féminin, ça. Demandez à l'homme qui vit avec moi et il vous dira que j'ai trop de chaussures, comme toute femme, quoique j'en connaisse qui sont pires que moi.
Bref. Je me suis donc fait plaisir et je n'ai pas acheté n'importe quoi, voyez plutôt: mes premières chaussures de danse! Et c'est vrai que ça fait de plus belles gambettes que les chaussons de jazz... A mon partenaire de danse de me dire ce qu'il en pense!

Je vous avais prévenu qu'il y aurait des entrés futiles sur mon blog ;-)

jeudi 12 avril 2007

Petit Prince

Joie de t'avoir connu
Eclats de rire
Ange qui nous regardes
Notre Petit Prince

Il y a 19 ans, tu es entré dans nos vies. J'étais bien jeune, mais tellement fière d'être tante! Je me souviens des promenades de ces mercredis après-midis où j'ai eu la joie d'être ta babysitter.

Les calins, les histoires racontés, tes éclats de rire au son de la voix de ta maman lors de ma visite au Chili et le moyen sûr de te faire sourire: un petit bisou au coin de la bouche.

Tant de moments pour lesquels je suis reconnaissante. Je te porterai toujours dans mon coeur.

mercredi 11 avril 2007

Cherchez l'erreur





Vu dimanche de Pâques...
























Pâques, une histoire de résurrection, de lapins ou de gros bonhomme rouge qui descend des cheminées? A vous de me le dire...

jeudi 29 mars 2007

Réflexions sur le travail

Société hyperactive, axée sur la productivité et la course sans fin. Gens au chômage. Ceux qui n'ont pas de travail voudraient en trouver, ceux qui en ont se plaignent souvent du leur.

Femmes et hommes qui travaillent dans des conditions d'esclavage.

Existe-t-il des formes de travail plus dignes que d'autres?

Nous, ici, esclaves aussi parfois. De notre travail, de nos attentes, des pressions, de notre histoire, de notre culture. Ethique protestante, perfectionnisme et autres.

Sans parler de la question de genre. Les femmes approchent-elles le travail différement? Sommes-nous sujettes à une surcharge quasi "naturelle", à vouloir concilier travail, famille, ménage, vie sociale et peut-être nos propres besoins?

Comment ne pas se dispercer?

Tant de questions et un texte relu au hasard d'un calendrier l'autre jour, et quelques réflexions, en toute modestie:

Marthe et Marie, Luc 10, 38-42
Comme ils étaient en route, il entra dans un village et une femme du nom de Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur nommée Marie qui, s'étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe s'affairait à un service compliqué. Elle survint et dit: «Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m'ait laissée seule à faire le service? Dis-lui donc de m'aider». Le Seigneur lui répondit: «Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. C'est bien Marie qui a choisi la meilleure part; elle ne lui sera pas enlevée».

J'ai souvent lu et relu ce texte, me disant que oui, Marie avait choisi la meilleure part... Mais tout de même, c'est injuste, Marthe elle aussi a sa valeur, ce n'est pas comme si son travail ne valait rien! Sans Marthe à la cuisine, qu'auraient-ils mangé? Qui se serait occupé de tout ce monde? Faut-il dénigrer la femme d'intérieur qui s'occupe de ses hôtes? Faut-il toujours tout lâcher? Chacun n'a-t-il pas sa valeur là où il se trouve? L'essentiel n'est-il pas que chacun fasse ce qu'il a à faire?

Lourd héritage calviniste de la morale du travail: travailler, et travailler dur, montrer qui on est par ce qu'on fait, se donners corps et âme.

La magie des textes bibliques est qu'on peut les lire autant de fois qu'on veut, et on y découvrira toujours quelque chose de nouveau. C'est ce qui m'est arrivé en feuilletant le calendrier de la campagne de carême de pain pour le prochain... Jésus ne demande pas à Marthe de ne pas travailler, il lui demande tout simplement de ne pas être agitée dans son travail. D'un coup, cette Marthe de deuxième classe regagne sa dignité, ce ne sont pas ses efforts qui sont remis en cause, mais son inquiétude et son agitation.

Et qui n'a jamais connu cela? Nous nous laissons tous, à un moment ou à un autre, aller à nos agitations, à nos inquiétudes et à la dispersion. Quelle importance faut-il donner au travail? Ne nous ne trompons-nous pas à travailler trop dur? Quelle est la mesure du travail? Le travail accompli? Le temps à disposition? Autre chose? Qu'on ne trouverait pas dans notre productivité mais ailleurs, dans le tout autre? Se recentrer sur l'unique nécessaire, Sa présence qui nous réconforte, nous inspire et nous amène à nous engager. Cheminement avec Dieu, retour sur l'essence, Sa présence, Son appel. Retrouver l'unité dans le travail. "Que ton action soit visible pour tes serviteurs, et ta splendeur pour leurs fils! Que la douceur du Seigneur notre Dieu soit sur nous! Consolide pour nous l'œuvre de nos mains, oui, consolide cette œuvre de nos mains." (Psaume 90, 16-17)

mercredi 28 mars 2007

Printemps


Ca y est, je me lance...
Je ne sais pas encore où cet exercice va me mener, mais on verra bien! Je pense que je vais laisser libre court à mes envies et mes idées, c'est peut-être le meilleur moyen de me remettre à écrire que je partager mes textes... Donc, attachez vos ceintures, on risque de passer du coq à lâne, des sujets futiles aux questions existentielles, en passant par la vie, tout simplement!
C'est le printemps, les oiseaux chantent de nouveau, la nature se réveille, tout bourgeonne, profitons de cette énergie!