jeudi 1 septembre 2011

Ora et labora

Ce n’est pas nouveau: il y a un côté méditatif dans des activités telles que débroussailler son jardin (chose que je n’arrive pas à faire assez longtemps d’affilée pour cause d’enfants en bas âge dans les pattes ou plutôt les mauvaises herbes), faire cuire une confiture (ça, je fais plus facilement), pétrir du pain (ça aussi, il m’arrive de le faire) ou, ma nouvelle occupation (et je demande pardon de faire hurler au moins une personne, mais dans ces billets, je raconte un peu de ma vie, autant assumer mes tares), broder.
O quel doux plaisir de sentir mes pensées suivre leur cours alors que mes doigts prennent un rythme presque mécanique (il faut tout de même compter ses points)! Et c’est là que l’intellectuelle (certes un peu rouillée) que je suis se dit: «quel dommage que je ne puisse pas écrire et broder à la fois, ce serait tellement bien de saisir l’instant et noter mes pensées!» Mon fil m’a entendue et s’est emberlificoté de sorte qu’il y ait un noeud qui m’arrête dans mon élan. Alléluia, l’ordinateur est à portée de main et non enfoui au fond de la valise dans la chambre que je partage avec mon fils aîné (notez que malgré le manque de connexion internet chez ma tante, la geek que je suis est partie avec son ordinateur portable - pourquoi cette chose est-elle appelée portable si on ne se déplace pas avec, pardis), saisissons donc cet instant d’inspiration.
Oui mais. Pour écrire quoi, au juste? Le temps de ranger ma toile, sortir l’ordinateur, ouvrir un document, l’inspiration méditative de la broderie s’en est allée. Envolée, la coquine. Eh oui, la méditation en travaillant ne se laisse pas transposer aussi facilement sur une feuille de papier (certes virtuelle). Ou alors, serait-ce là une invitation à sortir un cahier et une plume, à sentir le papier sous les mots que j’écris...

- Billet écrit le 14 juin 2011 -

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