mardi 15 septembre 2015

Tétanisée

Ces jours...

où la douleur d'un proche est difficile à supporter,
où la pile de choses pas faites pour cause de jour férié et à terminer de préférence avant le lendemain et l'autre pile de choses à faire pour préparer le lendemain semblent s'agrandir chacune de leur côté,
où les questionnements d'un collègue me prennent aux tripes,
où le malheur du monde semble infini,
où l'exercice de feu tombe au mauvais moment,
où mon perfectionnisme mal placé me retient de travailler - non, je ne peux vraiment pas rendre ce document comme ça - plutôt que de me pousser à faire mieux,
où la fatigue prend mes épaules, ma nuque et mes yeux,
où je n'ai même pas entendu le son de la guitare de mon voisin de couloir,
où j'entends des histoires de trajectoires qui me rendent pensive,
où je suis tétanisée par... Mais par quoi?

Qu'ont-ils donc, ces jours-là?

Rien de plus que les autres finalement... Il suffit de ne pas oublier de respirer, de faire, pas à pas, une chose après l'autre, d'avancer, tant bien que mal, d'avoir le courage de laisser de côté des tâches, de regarder ce qui a été fait, vécu, partagé.

Laisser le flux de la vie reprendre le dessus et reprendre sa place dans mon corps et mon âme.