vendredi 28 septembre 2007

Sortie d'école

Quelle idée de rentrer à la maison en voiture un vendredi après-midi, à l’heure de la sortie des écoles ! Ma première erreur : vouloir traverser Genève entre 15h30 et 16h. La deuxième : faire ce même exercice un vendredi après-midi. La troisième : habiter en face d’une école.
Je ne pensais pas à mal en prenant la voiture, pour une fois, ce matin : je voulais m’arrêter dans un ou deux garages en revenant du travail pour me faire une idée sur l’offre de voitures d’occasion, puis en profiter pour faire les courses – c’est tellement plus agréable que de porter de lourds sacs, surtout à six mois de grossesse…

J’espérais naïvement trouver une place devant la maison, mais c’était sans compter la sortie des classes : la rue était remplie de voitures garées à la sauvage… Tous ces parents bien pensants venant cueillir leurs bambins à la sortie de l’école avec leurs gros quatre/quatre tout à fait adaptés à la circulation en ville, dans les petites rues de Carouge qui plus est. Impossible, donc, de me garer. D’accord. Mais j’aurais au moins voulu déposer mes sacs. J’étais donc repartie pour un tour du pâté avant de trouver un espace pour m’arrêter sur le trottoir en face de la maison, feux de détresse en marche le temps de vider mon coffre.

Habiter en face d’une école a de bons côtés : les rires, le son des voix des enfants jouant dans la cour à l’heure de la récréation, les contacts avec les bénévoles qui sécurisent les passages piétons autour de l’école. Etre en plein milieu de la vie. Savourer les jours d’activité et de bruit et les jours de silence. Mais je me pose parfois des questions : quel est l’intérêt, quand on envoie son enfant à l’école du quartier (ou tout est donc atteignable à pied en théorie), à l’accompagner ou le chercher en voiture ?

dimanche 16 septembre 2007

La tête dans les nuages

Certains jours, j'ai la tête dans les nuages... Je te sens bouger en moi, je caresse mon ventre pour entrer en contact avec toi et je suis émerveillée de ce qui m'arrive.
Je me demande à quoi tu ressembleras, comment ça sera de te tenir dans les bras, comment tu te sentiras avec nous.

Je pense aussi à ton papa, à la chance que nous avons de t'attendre tous les deux, à la beauté de la vie. Oui, c'est une belle aventure dans laquelle nous nous sommes engagés et je me réjouis de bientôt faire ta rencontre et partager notre amour avec toi.

mercredi 12 septembre 2007

Vive l'administration

Pour ceux d'entre nous qui ne l'auraient pas encore compris, la vie d'adulte c'est avant tout se débattre avec des questions administratives et l'organisation du quotidien...

Pour ceux d'entre vous qui ne connaîtraient pas le système des assurances maladies en Suisse, je vous conseille - à condition d'avoir les nerfs solides et une bonne dose d'humour - l'exercice "contractons une assurance maladie pour notre enfant à naître".

Rien de plus simple.

A priori, le réflexe est d'appeler son assureur et demander un offre. Jusqu'ici tout va bien. En plus ça tombe bien, c'est le moins cher du canton. Sauf que: impossible de me dire si le bébé sera couvert pour son séjour à la clinique (vous me direz, quelle idée d'accoucher en clinique aussi) ET impossible de contracter une assurance complémentaire avant la naissance, parce que l'assurance veut un questionnaire de santé dûment rempli afin d'évaluer les risques encourus... Alors bon, je sais qu'en tant qu'adultes, nous n'avons pas intérêt à toucher à nos assurances complémentaires si par malheur nous avons eu la mauvaise idée d'y avoir eu recours un jour (après tout les assurances ne sont faites que pour que nous payions nos cotisations sans jamais vouloir utiliser les prestations assurées), parce qu'alors là, impossible de contracter une nouvelle assurance.
Mais un bébé? Pourquoi ne pas prendre le risque d'assurer un bébé avant sa naissance? Parce qu'il pourrait avoir besoin d'une couverture d'assurance... Et que l'assurance n'est pas intéressée à couvrir les frais de ses assurés, mais seulement à toucher leurs cotisations. Parce que dans l'assurance privée, on fait ce qu'on veut (enfin, surtout les assureurs, cela va de soi), contrairement à l'assurance maladie obligatoire. Qui couvre de moins en moins de frais. Un cercle vicieux? Mais noooooooooooooooooooon, voyons.

Alors? Analyse rapide: Le désavantage de l'assurance privée: c'est l'assureur qui décide des conditions et l'assuré n'a aucune chance face à ce Goliath. L'avantage: la fronde que l'économie met à disposition du David qu'est le consommateur - la concurrence. J'ai donc illico demandé une offre au deuxième assureur le moins cher du canton, qui, lui, offre même l'assurance hôpital pour toute la Suisse la première année de vie de bébé...
Conclusion: si leur offre me convient, et étant donné que la cotisation de base est la même que chez mon assureur (enfin, c'est ce que m'indique comparis.ch pour l'instant, parce que mon assureur, lui ne pourra me faire une offre que dans un mois, c'est la procédure... Euh oui? Alors pourquoi les autres assurances proposent des calculs de primes en ligne, elles?), bébé ne sera pas assuré auprès de la même compagnie que ses parents... Ou alors, qui sait, les parents changeront-ils aussi d'assureur? (Si le service est meilleur, et que la différence de prix n'est pas trop grande...)

Vive le système de santé suisse!

Et si vous n'en avez pas assez, au prochain coup de gueule, je vous parlerai de la politique familiale suisse, c'est pire encore...


Chine, un regard plus terre à terre


Pékin la brumeuse... Mais ne vous en faites pas, le problème de pollution sera résolu avant les jeux olympiques de 2008!


Voilà de quoi a l'air Pékin un jour d'été ordinaire... Heureusement pour nous, les temps était loin d'être ordinaire durant notre séjour en Chine, nous avons eu plus de jours de soleil que de brume! (Sauf à Pékin)

Quand on visite la Chine,
comment passer à côté des conditions de vie de tant d’habitants, ouvriers si souvent sans droits ? Des gens rencontrés lors de notre voyage nous ont raconté que beaucoup ne connaissaient pas de jour de repos durant la semaine de travail.

A Pékin, certains habitants ont été délogés de leurs hutongs, quartiers traditionnels où les familles vivent dans des habitations basses ouvertes sur une cour intérieure, souvent partagée par plusieurs familles. Il n’y a pas de toilettes par exemple dans ces maisons, raison pour laquelle on trouve des toilettes publiques à tous les coins de rues. Mais les gens y vivent une vie sociale qui leur convient : on se retrouve dans la cour pour discuter, jouer au ma-jong ou autres moments de partages. Les voisins se connaissent, se voient tous les jours. En fait, ils vivent en partie dans les cours, des échanges avec les autres.

Pour suivre le rythme d’expansion de la ville et aussi pour lui donner un aspect plus « propret » et occidental à l’arrivée des jeux olympiques de 2008, la plupart de ces quartiers ont été rasés et des immeubles locatifs construits pour reloger les habitants. Oui mais, la vie dans ces immeubles est différente… La densité de population dans ces immeubles ne permet plus de connaître ses voisins, il n’y a plus de cour où s’installer aux moments perdus, boire un thé et discuter. Les Chinois, qui avaient l’habitude de vivre sur le pas de leur porte ou dans leur cour, vont-il pouvoir s’adapter à ce nouveau mode de vie ? On s’habitue à tout avec le temps, mais pas toujours à un prix que l’on est prêt à payer…

Impossible de ne pas être étonné et impressionné par la vitesse à laquelle Pékin se développe, tout particulièrement en préparations aux jeux olympiques (encore eux !). Des immeubles poussent comme des champignons, des ponts et des routes sont en construction, de nouvelles lignes de métro seront prêtes à marcher dans moins d’un an. Impressionnante, oui, l’énergie que mettent les Chinois dans la construction et le développement de leur pays. Mais à quel prix ? Combien d’heures un ouvrier travaille-t-il sur les chantiers chaque jour ? Quelles sont les conditions de sécurité pour les ouvriers, mais aussi, quelle est la qualité du produit terminé ? Peut-on vraiment planifier et bâtir autant de bâtiments en l’espace de seulement quelques mois en garantissant des conditions de sécurité acceptables pour les futurs habitants ? Difficile de ne pas en douter quand on voit au journal télévisé qu’on pont à peine achevé (en un temps record, faut-il le préciser) s’écroule le jour même de la fin du chantier. Personnellement, j’ai eu deux réactions contradictoires : le sourire et les remarques du genre « je le savais bien » - heureuse que le pont se soit effondré alors que personne n’avait encore pu l’utiliser - et l’effroi en pensant à ce qui aurait pu arriver si le pont avait déjà été inauguré et mis en utilisation.

Quand je repense à la Chine, je pense aux paysages, aux rizières, aux pains de sucres tels qu’on les voit sur les estampes, aux trésors culturels découverts depuis peu, aux Chinois qui ont enfin l’occasion de voyager dans leur propre pays et d’en découvrir les sites historiques, mais je pense aussi à ces miniers qui perdent leur vie chaque année, aux enfants enlevés pour les emmener travailler comme esclaves dans des usines, loin de leur famille, probablement sans solde et sans le droit d’aller à l’école ou de jouer…




Mais pour conclure mes souvenirs de Chine, un peu de couleur...


















mardi 11 septembre 2007

Souvenirs de Chine

De mon voyage en Chine, je garde beaucoup de souvenirs… Des odeurs agréables et moins agréables (oui, oui, je l’avoue : la femme enceinte que je suis a parfois souffert), le son d’une langue qui reste mystérieuse à mes oreilles, des images de palais, de temples et de paysages. Des rencontres faites dans la rue, des échanges. Des visages croisés dans la campagne, des « hello » lancés à l’encontre des touristes occidentaux que nous sommes. Quelques arnaques et prises de têtes aussi, après tout, nous ne restons que des touristes. Rizières et balades à vélo, promenades en ville et détente dans la nature dont voici quelques images…




La grande muraille de Chine








Le monastère suspendu de Xuankong et les grottes de Yungang avec ses statues de Bouddha



















L'armée en terre cuite à Xian















Photos de nuit... pagodes à Guilin et skyline de Hong Kong















Dans un registre plus "nature", des rizières et pains de sucres dignes des estampes





Eh oui, la vie peut être peinarde quand on veut...















Palais d'été de Pékin






























Sans oublier le marché de nuit de Pékin avec ses spécialités locales....