lundi 10 octobre 2011

Journée internationale de la santé mentale

L'intitulé me laisse songeuse, je ne sais pas trop quoi écrire parce que le sujet est vaste, très vaste. Et parfois si douloureux.

Je connais des gens qui souffrent de maladies diagnostiquées, d'autres qui souffrent sans vouloir se l'avouer, d'autres encore qui vont bien et se demandent souvent s'il vont vraiment bien.

Et je pense aux blessures qu'on inflige aux autres sans le vouloir, ou sans mesurer les conséquences de nos paroles ou de nos actes. Ce père qui traite son fils d'idiot ou sa fille moins mince qu'il ne le voudrait d'éléphant. La mère qui dit pour la première fois à sa fille qu'elle est belle, alors que celle-ci souffre d'anorexie et attendait ces mots depuis des années. Les "ça va pas la tête" qu'on lance sans vraiment y réfléchir, la manière dont on soutient ou critique nos enfants. Le mari qui traite sa femme de folle pendant des années. La femme qui rabaisse sans cesse son mari. L'enseignant qui dit à son élève qu'il ne peut pas l'aider parce qu'il est bête. Ce collègue de travail qui tente par tous les moyens de vous manipuler. L'étudiant qui n'arrive pas à faire face à la pression, mais aussi à la liberté découverte. Le patient qui craque face à une maladie ou à un traitement. Ou celui qui craque à la guérison. Le réfugié qui a quitté guerre, famille et patrie pour ne plus jamais y retourner. La femme qui porte en elle le poids de la trop courte vie d'une soeur qu'elle n'a jamais connue. Ce garçon qui souffre de l'absence de son frère jumeau. La femme qui se cache de son mari qui la frappe. Les enfants qui savent qu'ils courent un danger sans comprendre lequel. Cette mère, qui, à intervalles réguliers a besoin de tout abandonner pendant quelques jours ou quelques semaines pour survivre.

Chacun de nous porte en lui des blessures, plus ou moins profondes. Et chacun de nous en inflige, volontairement ou involontairement. Derrière chacun de mes exemples se cache une histoire, une personne que je connais ou dont j'ai croisé le chemin ou que j'ai même accompagné dans sa souffrance.

Je ne sais pas ce que je veux dire avec ce billet, peut-être juste que je pense à ces gens, ceux que je connais et ceux que je ne connais pas. Que j'essaye de penser à moi aussi. Que la santé mentale, c'est aussi se prendre le temps pour soi, se faire du bien, se valoriser. Et ensuite prendre soin des gens qui nous entourent, prendre du recul parfois. Montrer de l'empathie, mais aussi se protéger.

Aujourd'hui est la journée internationale de la santé mentale et je trouve que le sujet mérite qu'on se prenne un peu de temps pour y réfléchir.

3 commentaires:

sonia a dit…

pffff...que dire...
la sante mentale est un sujet qui me touche en plein coeur...
et tu en parle (ou plutiot ecrit) d'une maniere.....
merci pour ce ptit "billet",
merci pour ces personnes qui demandent rien mais qui subissent...merci tout court ;)

kat a dit…

Moi aussi ça me bouscule en fait. Merci d'avoir laissé un petit mot, je te fais de gros bisous.

Anonyme a dit…

j'adore tout comme sonia te lire...
et la meme sensation, ça me touche en plein coeur.
Merci pour tes billets mais plus souvent ce serai BON ;)
bisous