mercredi 12 septembre 2007

Vive l'administration

Pour ceux d'entre nous qui ne l'auraient pas encore compris, la vie d'adulte c'est avant tout se débattre avec des questions administratives et l'organisation du quotidien...

Pour ceux d'entre vous qui ne connaîtraient pas le système des assurances maladies en Suisse, je vous conseille - à condition d'avoir les nerfs solides et une bonne dose d'humour - l'exercice "contractons une assurance maladie pour notre enfant à naître".

Rien de plus simple.

A priori, le réflexe est d'appeler son assureur et demander un offre. Jusqu'ici tout va bien. En plus ça tombe bien, c'est le moins cher du canton. Sauf que: impossible de me dire si le bébé sera couvert pour son séjour à la clinique (vous me direz, quelle idée d'accoucher en clinique aussi) ET impossible de contracter une assurance complémentaire avant la naissance, parce que l'assurance veut un questionnaire de santé dûment rempli afin d'évaluer les risques encourus... Alors bon, je sais qu'en tant qu'adultes, nous n'avons pas intérêt à toucher à nos assurances complémentaires si par malheur nous avons eu la mauvaise idée d'y avoir eu recours un jour (après tout les assurances ne sont faites que pour que nous payions nos cotisations sans jamais vouloir utiliser les prestations assurées), parce qu'alors là, impossible de contracter une nouvelle assurance.
Mais un bébé? Pourquoi ne pas prendre le risque d'assurer un bébé avant sa naissance? Parce qu'il pourrait avoir besoin d'une couverture d'assurance... Et que l'assurance n'est pas intéressée à couvrir les frais de ses assurés, mais seulement à toucher leurs cotisations. Parce que dans l'assurance privée, on fait ce qu'on veut (enfin, surtout les assureurs, cela va de soi), contrairement à l'assurance maladie obligatoire. Qui couvre de moins en moins de frais. Un cercle vicieux? Mais noooooooooooooooooooon, voyons.

Alors? Analyse rapide: Le désavantage de l'assurance privée: c'est l'assureur qui décide des conditions et l'assuré n'a aucune chance face à ce Goliath. L'avantage: la fronde que l'économie met à disposition du David qu'est le consommateur - la concurrence. J'ai donc illico demandé une offre au deuxième assureur le moins cher du canton, qui, lui, offre même l'assurance hôpital pour toute la Suisse la première année de vie de bébé...
Conclusion: si leur offre me convient, et étant donné que la cotisation de base est la même que chez mon assureur (enfin, c'est ce que m'indique comparis.ch pour l'instant, parce que mon assureur, lui ne pourra me faire une offre que dans un mois, c'est la procédure... Euh oui? Alors pourquoi les autres assurances proposent des calculs de primes en ligne, elles?), bébé ne sera pas assuré auprès de la même compagnie que ses parents... Ou alors, qui sait, les parents changeront-ils aussi d'assureur? (Si le service est meilleur, et que la différence de prix n'est pas trop grande...)

Vive le système de santé suisse!

Et si vous n'en avez pas assez, au prochain coup de gueule, je vous parlerai de la politique familiale suisse, c'est pire encore...


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