mercredi 12 septembre 2007

Chine, un regard plus terre à terre


Pékin la brumeuse... Mais ne vous en faites pas, le problème de pollution sera résolu avant les jeux olympiques de 2008!


Voilà de quoi a l'air Pékin un jour d'été ordinaire... Heureusement pour nous, les temps était loin d'être ordinaire durant notre séjour en Chine, nous avons eu plus de jours de soleil que de brume! (Sauf à Pékin)

Quand on visite la Chine,
comment passer à côté des conditions de vie de tant d’habitants, ouvriers si souvent sans droits ? Des gens rencontrés lors de notre voyage nous ont raconté que beaucoup ne connaissaient pas de jour de repos durant la semaine de travail.

A Pékin, certains habitants ont été délogés de leurs hutongs, quartiers traditionnels où les familles vivent dans des habitations basses ouvertes sur une cour intérieure, souvent partagée par plusieurs familles. Il n’y a pas de toilettes par exemple dans ces maisons, raison pour laquelle on trouve des toilettes publiques à tous les coins de rues. Mais les gens y vivent une vie sociale qui leur convient : on se retrouve dans la cour pour discuter, jouer au ma-jong ou autres moments de partages. Les voisins se connaissent, se voient tous les jours. En fait, ils vivent en partie dans les cours, des échanges avec les autres.

Pour suivre le rythme d’expansion de la ville et aussi pour lui donner un aspect plus « propret » et occidental à l’arrivée des jeux olympiques de 2008, la plupart de ces quartiers ont été rasés et des immeubles locatifs construits pour reloger les habitants. Oui mais, la vie dans ces immeubles est différente… La densité de population dans ces immeubles ne permet plus de connaître ses voisins, il n’y a plus de cour où s’installer aux moments perdus, boire un thé et discuter. Les Chinois, qui avaient l’habitude de vivre sur le pas de leur porte ou dans leur cour, vont-il pouvoir s’adapter à ce nouveau mode de vie ? On s’habitue à tout avec le temps, mais pas toujours à un prix que l’on est prêt à payer…

Impossible de ne pas être étonné et impressionné par la vitesse à laquelle Pékin se développe, tout particulièrement en préparations aux jeux olympiques (encore eux !). Des immeubles poussent comme des champignons, des ponts et des routes sont en construction, de nouvelles lignes de métro seront prêtes à marcher dans moins d’un an. Impressionnante, oui, l’énergie que mettent les Chinois dans la construction et le développement de leur pays. Mais à quel prix ? Combien d’heures un ouvrier travaille-t-il sur les chantiers chaque jour ? Quelles sont les conditions de sécurité pour les ouvriers, mais aussi, quelle est la qualité du produit terminé ? Peut-on vraiment planifier et bâtir autant de bâtiments en l’espace de seulement quelques mois en garantissant des conditions de sécurité acceptables pour les futurs habitants ? Difficile de ne pas en douter quand on voit au journal télévisé qu’on pont à peine achevé (en un temps record, faut-il le préciser) s’écroule le jour même de la fin du chantier. Personnellement, j’ai eu deux réactions contradictoires : le sourire et les remarques du genre « je le savais bien » - heureuse que le pont se soit effondré alors que personne n’avait encore pu l’utiliser - et l’effroi en pensant à ce qui aurait pu arriver si le pont avait déjà été inauguré et mis en utilisation.

Quand je repense à la Chine, je pense aux paysages, aux rizières, aux pains de sucres tels qu’on les voit sur les estampes, aux trésors culturels découverts depuis peu, aux Chinois qui ont enfin l’occasion de voyager dans leur propre pays et d’en découvrir les sites historiques, mais je pense aussi à ces miniers qui perdent leur vie chaque année, aux enfants enlevés pour les emmener travailler comme esclaves dans des usines, loin de leur famille, probablement sans solde et sans le droit d’aller à l’école ou de jouer…




Mais pour conclure mes souvenirs de Chine, un peu de couleur...


















1 commentaire:

Anonyme a dit…

Va pas falloir que tu retournes en Chine de si tôt après ca ;)